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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 22:55

La régression en hypnose est l’acte de recouvrer la mémoire.

 

En fonction de la demande de la personne, c’est un travail qui peut être aisé pour le thérapeute, ou particulièrement délicat.

 

Si nous comprenons ce qu’il peut y avoir de légitime à souhaiter se souvenir de son passé après une amnésie traumatique ou psychoaffective, à désirer revivre tel moment heureux, se rappeler de telle personne, telle circonstance, ou à vouloir retrouver en soi des ressources que nous savons avoir possédées (par exemple, la joie de vivre, le dynamisme, pour une personne en dépression, ou la créativité pour un artiste), il en est tout autre en cas de traumatisme physique ou psychologique – et nous pensons bien évidemment aux personnes ayant été confrontées à des évènements particulièrement douloureux ou à des abus – où le fait de vouloir réactiver l’événement peut s’avérer particulièrement périlleux pour leur équilibre émotionnel et psychologique.

 

Rappelons-nous que  si l’Inconscient « refoule » certains souvenirs, il le fait pour nous protéger. Car il estime que notre Conscient n’est pas en capacité d’assumer la réalité sans se mettre en péril. Ce péril peut être de tout ordre et de toute gravité, jusqu’à pouvoir mettre en danger notre équilibre mental. Tout le monde a entendu parler de la dépression post-traumatique des soldats américains de retour de la guerre d’Irak, où ils ont vécu tant d’horreurs.

 

Imaginons qu’une personne vienne nous consulter parce qu’elle pense avoir été abusé par un de ses proches dans l’enfance. Qu’elle n’a pas revu ce proche depuis vingt ans, qu’elle la fait mettre au banc de la famille, et peut-être même de la société, à force de suspicions ou d’accusations, ou, au contraire, qu’elle poursuive de vivre auprès de lui en toute insécurité, car dans une permanente incertitude. Que ce passera-t-il pour notre patient s' il découvre qu’il s’est trompé, ou, à l’inverse, que les choses ont été pires que ce qu’il imaginait, ou qu’elles ont bien été perpétrées, mais par une autre personne ? Que fera-t-il de cette révélation, tant avec lui qu’avec ses proches ? Comment y résistera sa psyché ?

 

Vous imaginez volontiers toute la prudence avec laquelle l’hypnothérapeute abordera cette situation de grande souffrance, quitte, en fonction de la fragilité trop grande qu’il percevra de vous, à refuser de prendre en charge une telle responsabilité, ou de n’accepter de le faire qu’à la condition exclusive de vous entourer, en collégialité, d’autres intervenants du monde de la psychologie, psychiatres ou psychologues. Ou encore – car il faut garder à l’esprit que l’un des grands atouts de l’hypnose, c’est qu’elle autorise à résoudre les difficultés au niveau de l’Inconscient sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir le Conscient – que nous accepterons de prendre en charge un travail sur vos traumatismes, sans pour autant souhaiter vous permettre de les conscientiser. 

 

Ce qui est certain – quelle que soit la décision de l’hypnothérapeute – c’est qu’il recherchera pour vous, et avec vous, la meilleure façon de vous aider à dépasser vos souffrances, dans le plus grand respect de votre écologie personnelle.

 

 

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